Diesel 2025 : quels constructeurs en produisent encore ?

La production de moteurs diesel connaît un revirement inattendu sur certains marchés européens, malgré la multiplication des interdictions et l’essor des motorisations alternatives. Des constructeurs généralistes et premium maintiennent, voire relancent, certains modèles diesel en 2025, ciblant des usages professionnels ou des zones rurales.
Certains groupes, pourtant engagés dans l’électrification, conservent des gammes diesel pour répondre à une demande stable chez les flottes et les gros rouleurs. Cette persistance contraste avec l’abandon complet observé chez d’autres, illustrant un paysage industriel fragmenté.
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Plan de l'article
Où en est le diesel en 2025 ? Un état des lieux du marché automobile
Le marché du diesel 2025 ne ressemble plus à celui d’il y a dix ans. Jadis incontournable en France, le moteur diesel voit aujourd’hui sa domination remise en cause par une avalanche de normes et l’ascension continue des véhicules électriques. Pourtant, dans l’Hexagone, une base solide subsiste : professionnels, gros rouleurs et habitants des territoires éloignés restent attachés à cette motorisation.
Les chiffres ne mentent pas : la vente de véhicules neufs équipés d’un moteur diesel est désormais inférieure à 10 %, une chute spectaculaire, quand on se souvient qu’ils représentaient plus de 70 % il y a seulement une décennie. À l’origine de ce basculement, l’extension des zones faibles émissions (ZFE) dans les grandes villes, qui restreignent l’accès aux voitures diesel qui ne répondent pas à la norme Euro 6d. Les faits sont là : les métropoles verrouillent leurs portes, les autorités accélèrent la transformation du parc roulant.
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Pourtant, le diesel ne disparaît pas dans l’ombre. Sur le marché des utilitaires et des grands monospaces, le faible taux d’émission de CO2 séduit encore. Les entreprises misent sur la sobriété et l’autonomie du diesel, tandis qu’en dehors des ZFE, dans les territoires ruraux, les régions moins bien pourvues en bornes électriques, le diesel reste le choix pragmatique.
Regardez ailleurs en Europe : en Allemagne ou en Italie, l’offre diesel persiste, alors que d’autres pays accélèrent le passage à l’électrique. La France, elle, oscille, laboratoire vivant où se croisent héritage mécanique et aspirations écologiques.
Quels constructeurs misent encore sur le diesel cette année ?
Certains groupes refusent d’abandonner le diesel, et pas seulement pour les nostalgiques. Les ténors allemands, BMW, Mercedes, Audi, continuent de miser sur des blocs diesel puissants et efficients. Chez BMW, les Séries 3 et 5 gardent leur version diesel, tandis que Mercedes propose toujours la Classe C et la Classe E en diesel. Audi maintient l’A4 et l’A6 au catalogue, pour les conducteurs friands de couple et de sobriété sur autoroute.
Le groupe Volkswagen n’a pas dit son dernier mot : la Passat et le Tiguan arborent leur badge TDI, tout comme les Skoda Octavia et Kodiaq. Même Seat conserve des versions diesel. Du côté des constructeurs français, Citroën, Peugeot et Renault réduisent la voilure, mais leurs utilitaires et monospaces restent fidèles au BlueHDi ou au dCi. Si la Renault Clio diesel a tiré sa révérence, le Captur et le Scénic continuent de proposer cette motorisation, particulièrement pour les usages professionnels.
Chez les marques premium, Land Rover maintient l’option diesel sur ses modèles emblématiques : Range Rover, Defender, Discovery. Alfa Romeo, avec ses Stelvio et Giulia, ne lâche pas le diesel, s’adressant aux amateurs de sensations latines. Côté asiatique, Hyundai et Kia gardent des blocs diesel sur certains SUV destinés aux professionnels et à l’export.
La liste se resserre, mais la diversité subsiste pour ceux qui recherchent robustesse et grande autonomie. Les constructeurs affinent leur stratégie : le diesel se recentre sur les voyageurs au long cours et les usages exigeants, là où l’avantage économique reste palpable.
Modèles diesel disponibles en 2025 : panorama et recommandations
La gamme diesel résiste, particulièrement chez les généralistes. Ford maintient la Focus et le Tourneo Connect dans son arsenal européen, plébiscités pour leur sobriété et leur adaptabilité. Chez les allemands, BMW et Mercedes n’abandonnent pas leurs berlines et SUV diesel. La Série 3 et le GLC illustrent ce choix assumé, combinant performances, autonomie et économie à la pompe.
Chez les constructeurs français, Renault concentre l’offre diesel sur ses SUV et utilitaires : Captur et Scénic répondent encore présents. La Clio, elle, a définitivement quitté la scène. Opel continue de proposer l’Astra et le Zafira Life, misant sur la solidité, tandis que Citroën s’appuie sur ses SUV Aircross pour séduire la clientèle fidèle au gazole.
Les Japonais ne renoncent pas non plus. Toyota décline son Proace et le mythique Land Cruiser en diesel, principalement pour une clientèle professionnelle ou les grands rouleurs. Alfa Romeo persiste avec le Tonale diesel, pour ceux qui recherchent un tempérament latin. Pour les besoins familiaux ou professionnels, le choix reste large :
- Opel Zafira Life pour assurer les navettes quotidiennes
- Toyota Proace Verso pour sa grande polyvalence
- Citroën C5 Aircross pour privilégier le confort sur route
Avant d’opter pour l’un de ces modèles, il faut tenir compte des zones faibles émissions. Certains diesels récents affichent des émissions de CO2 suffisamment basses pour circuler en centre-ville dans une partie de l’Europe. Pour les longs trajets, le diesel conserve un argument de poids : l’autonomie, toujours supérieure à l’électrique, notamment sur autoroute.
Le retour en grâce du diesel : opportunité ou pari risqué pour les automobilistes ?
Le diesel retrouve une certaine légitimité dans des cercles avertis. Face à la flambée des prix du neuf et aux limites d’un réseau de recharge parfois défaillant, de nombreux automobilistes redécouvrent les atouts du moteur diesel : fiabilité éprouvée, longévité et coûts d’usage contenus. Un bloc diesel moderne, bien entretenu, affiche une consommation modérée, une autonomie remarquable et des émissions de CO2 souvent plus faibles que celles d’un moteur essence sur de longues distances.
La robustesse mécanique reste un argument de taille, surtout pour les gros rouleurs. Certains modèles dépassent sans faiblir les 250 000 kilomètres, pour peu que l’entretien soit suivi : vidanges régulières, remplacement des filtres, vigilance sur l’injection. Le secret d’une longue vie, c’est la rigueur, pas la chance.
Mais la réglementation se durcit. Les zones à faibles émissions ferment la porte à certains diesels, même récents. Pour rentabiliser un investissement dans un diesel, il faut envisager un usage intensif et de longs trajets. À l’inverse, pour la ville et les déplacements courts, mieux vaut se tourner vers l’hybride, dont l’efficacité et la discrétion s’accordent mieux à la vie urbaine.
Choisir le diesel en 2025, c’est arbitrer entre autonomie, coût d’utilisation et adaptation à un avenir réglementaire incertain. Les constructeurs l’ont compris : ils affûtent leurs propositions pour séduire une clientèle qui ne transige ni sur la puissance, ni sur la sobriété, ni sur la robustesse. Reste à voir si le diesel saura encore surprendre là où on ne l’attendait plus.
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